L’interaction entre l’économie privée et l’action de l’État pour soutenir cette économie tend à évoluer vers une prise de contrôle du législatif sur le fonctionnement de l’entreprise. Cette évolution est fortement marquée par les fonds de pensions qui, de par leur intégration dans le système de sécurité sociale de l’État, deviennent des acteurs souhaitant une meilleure gouvernance dans la gestion des entités économiques en relation avec leurs investissements. Cette proximité entre un système libéral et une prévoyance sociale financée volontairement par l’économie privée fait partie intégrante des systèmes de sécurité sociale des États. Il en résulte le constat qu’une initiative privée, la mise en place de régimes de retraites d’entreprise, est devenue désormais un acteur d’intérêt public majeur.

Une telle évolution ne doit pas induire une réaction de mise en place de régimes de fonds de pensions avec des prestations minimalistes, ne pas conduire les entreprises à fuir des législations trop restrictives à la libre entreprise.

Il convient plutôt de mettre en place des modèles participatifs offrant aux régimes de retraites, aux fonds de pensions, un mode de participation et de gouvernance garantissant la libre entreprise d’intérêt privé pouvant assurer une rémunération économique durable pour le service des pensions.