Dernier Propos

publié le lundi 03 fév. 2014

Les limites de la richesse, l’inacceptable pauvreté

Réintégrer la finance au service de l’économie

«1% de la population mondiale détient la moitié des richesses. Les inégalités de revenus créent un risque majeur pour les progrès humains. Les riches sont encore devenus plus riches et les pauvres encore plus pauvres. Nous ne sommes pas face à un risque financier ou économique, mais bien au devant d’un risque sociétal et démocratique.» RTS - Radio La 1ère 30.01.2014

Ces propos sont la résultante d’une dérive d’une certaine finance vers la finance financière. La création de richesse ne se réalise plus au travers du développement de l’entreprise, mais dans un monde virtuel que gère des algorithmes permettant de capter des potentiels signes offrant des opportunités de réaliser des profits, sans passer par l’économie réelle.

La crise financière mondiale de 2008 a identifié une stratégie de développement de richesse par la finance au service de la finance.

Que cela soit le dossier Madoff, la crise des subprimes, entre autres, il a été relevé le génie de la recherche de création de rendements financiers par une «certaine» finance, au détriment de la création de valeur au travers du développement économique industriel durable.

Pourtant ce développement industriel est une nécessité aussi bien pour les pays développés que les pays en voie de développement. Il est générateur de création d’emplois et de création de valeurs réelles. Il est le fondement d’un développement durable. C’est ce développement même qui a créé les plus grandes richesses dans le monde et les plus importants développements technologiques.

La recherche de profits maximisés conduit les entreprises à une mobilité accrue des centres de production par des délocalisations permanentes.

Le consommateur recherche également les plus bas prix, au détriment de tout critère de respect de l’environnement, de la société civile, de l’être humain et de la santé financière des États. Les investisseurs maximisent leurs revenus au travers de concepts de placements complexes sans plus donner le temps à l’économie de se renouveler et de se conformer aux défis qui se présentent.

Tout ce développement s’est fait dans un contexte de globalisation qui a vu l’émergence d’une importante classe moyenne dans les nouveaux pays développés. Dans le même temps, la classe des riches réunit aujourd’hui douze millions de millionnaires qui détiendraient la moitié de la richesse mondiale...


[