publié le jeudi 01 nov. 2012
La finance positive
Article paru dans le magazine économique SWISS GLOBAL FINANCE
Est-il encore possible d’avoir une approche de gestion économique ou tout doit-il être résumé à un benchmark financier?
Les soubresauts successifs de l’économie, complétés par les déboires spéculatifs des banques et l’impact préjudiciable sur les marchés financiers font que de nos jours, nul ne peut ignorer que la dernière crise financière, déclenchée par l’excès d’ingénierie qu’ont représenté les « subprimes », a démontré que la finance financière avait atteint ses limites. Le temps n’est-il pas venu pour un changement fondamental du comportement de chacun?La bonne gouvernance fonde le redéploiement d’une nécessaire responsabilité collective de l’investissement. Les régimes de retraites, plus particulièrement les fonds de pensions sont des entités dont les engagements sont exactement en adéquation avec un investissement industriel 1. Une part de leurs moyens financiers disposent d’un horizon de déploiement de rentabilité sur vingt, trente, voire quarante ans et plus. Une autre part doit servir aux règlements des prestations courantes. Cette différenciation dans des échéances de mise à disposition de moyens financiers doit être mise à profit pour reconstruire un développement économique industriel durable et non un développement économique industriel financier.
L’économie dispose des mêmes contraintes structurelles qu’un fonds de pensions. A sa- voir qu’il convient de mettre en place des capacités de production en relation avec la demande, respectivement produits liés. Ceci passe par un investissement dans des infrastructures respectivement outils de productions qui seront amortis sur un horizon plus ou moins important (de dix à cinquante ans).(…)
Parution n. 8 - Novembre 2012