C’est l’histoire d’une rencontre. Entre Olivier Ferrari, le galeriste, et Olivier Saudan, l’artiste. Résultat: une exposition hors normes, que l’on pourra découvrir à Vevey du 18 au 17 novembre prochain.

Je suis entré dans l’atelier d’Olivier et mon regard s’est posé instantanément sur un crâne fort accueillant. Lunettes dorées, des yeux en monnaie sonnante et trébuchante, entre les mâchoires un symbole référé par le chiffre 37 et différents petits objets vous interpellent sur le monde d’Olivier. Malicieuse, une souris sort d’un coquillage à l’égal d’un bernard-l’hermite visage d’outre tombe. Cette mise en scène vous accueille et vous interpelle tout de suite sur le lieu, sur l’homme qui l’habite, sur l’enchantement qu’exerce sur le visiteur, entre autres, les toiles en préparation, les mélanges de peinture, les pinceaux, les cadres, les études esquissées, les œuvres achevées qui préfigurent une intense activité créatrice.

Olivier, je l’ai dit en en-tête, du sang pur sang Art. On partage un bon chasselas, il m’installe sur une chaise, il se pose dans un fauteuil et le temps s’arrête. Olivier, vous ne l’arrêtez plus. Il vous raconte son histoire, sa passion de l’art, sa nécessité de se sentir bien avec des gens qui sont encore des êtres humains et en résonnance avec sa passion avec le monde qui nous entoure. Il est direct, le ton est franc, l’Art coule dans ses veines, dans ses paroles, dans son geste, dans son regard qui ne vous quitte pas. Vous voudriez vous en détourner que le propos tenu vous redirige dans un face à face entre un silence, une écoute attentive et une confession.(...)

Parution n. 132 - Novembre 2011