publié le lundi 12 déc. 2011
Le 2e pilier ne tient plus ses promesses
Article paru dans le quotidien LE TEMPS
Une réflexion sur une réforme du système de prévoyance est imminente car le cadre initial n’est clairement plus adapté aux donnes financière et démographique actuelles. Revue des maux et des remèdes.
Officiellement, personne n'en parle vraiment. Mais en coulisses, le constat des professionnels est limpide: le deuxième pilier ne tient plus. Les bases de cette forme de capitalisation paritaire entre employés et employeurs, censée venir compléter le système de répartition qui finance l'AVS (le 1" pilier) et ainsi garantir 6o% de son dernier salaire à un retraité, sont grandement fragilisées. Ce régime a donc besoin d'être adapté aux nouvelles donnes, démographique et financière. Le mois prochain, le Conseil fédéral recevra un rapport des mains de l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS). En attendant ce document qui regroupera tout un ensemble de propositions de réformes du 2e pilier, revue des maux, des diagnostics et des remèdes préconisés.
(…) «A l'époque, un climat de fin du monde prévalait, poursuit le spécialiste Aujourd'hui, les institutions de prévoyance sont conscientes de la nécessité de se pencher sur leur budget de risques (à court et à long terme), de redéfmir l'équilibre entre les engagements et les placements, de réduire certaines prestations - ce qui était encore un tabou il n'y a pas si longtemps. Beaucoup de responsables d'institutions, mais aussi les employeurs et les assurés, ont compris que les temps ont changé, qu'on est entré dans une période de vaches maigres.» En outre, «le système actuel a été bâti sur des bases de rendements pour les dix années précédentes qui sont complètement différentes d'aujourd'hui», ajoute Olivier Ferrari, de la société Coninco, à Vevey. A l'époque, l'inflation était d'environ 3%, les taux des obligations de la Confédération de plus de 4% et le rendement des actions de 8%. Or depuis dix ans, l'inflation est quasi nulle et les taux de la Confédération à moins de 1%. «Les conditions initiales ont disparu et ne reviendront plus. La redéfinition de la LPP promet d’être douloureuse», annonce le fondateur et président du bureau de conseil aux institutionnels. Car ceux qui «se battent pour le maintien des acquis oublient que le système a été pensé pour offrir un revenu de substitution aux affiliés, et non pas pour les enrichir», conclut Olivier Ferrari.(...)
Paru le 12 décembre 2011
Officiellement, personne n'en parle vraiment. Mais en coulisses, le constat des professionnels est limpide: le deuxième pilier ne tient plus. Les bases de cette forme de capitalisation paritaire entre employés et employeurs, censée venir compléter le système de répartition qui finance l'AVS (le 1" pilier) et ainsi garantir 6o% de son dernier salaire à un retraité, sont grandement fragilisées. Ce régime a donc besoin d'être adapté aux nouvelles donnes, démographique et financière. Le mois prochain, le Conseil fédéral recevra un rapport des mains de l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS). En attendant ce document qui regroupera tout un ensemble de propositions de réformes du 2e pilier, revue des maux, des diagnostics et des remèdes préconisés.
(…) «A l'époque, un climat de fin du monde prévalait, poursuit le spécialiste Aujourd'hui, les institutions de prévoyance sont conscientes de la nécessité de se pencher sur leur budget de risques (à court et à long terme), de redéfmir l'équilibre entre les engagements et les placements, de réduire certaines prestations - ce qui était encore un tabou il n'y a pas si longtemps. Beaucoup de responsables d'institutions, mais aussi les employeurs et les assurés, ont compris que les temps ont changé, qu'on est entré dans une période de vaches maigres.» En outre, «le système actuel a été bâti sur des bases de rendements pour les dix années précédentes qui sont complètement différentes d'aujourd'hui», ajoute Olivier Ferrari, de la société Coninco, à Vevey. A l'époque, l'inflation était d'environ 3%, les taux des obligations de la Confédération de plus de 4% et le rendement des actions de 8%. Or depuis dix ans, l'inflation est quasi nulle et les taux de la Confédération à moins de 1%. «Les conditions initiales ont disparu et ne reviendront plus. La redéfinition de la LPP promet d’être douloureuse», annonce le fondateur et président du bureau de conseil aux institutionnels. Car ceux qui «se battent pour le maintien des acquis oublient que le système a été pensé pour offrir un revenu de substitution aux affiliés, et non pas pour les enrichir», conclut Olivier Ferrari.(...)
Paru le 12 décembre 2011